Cet article fait suite à un premier article sur l’isoinertiel que vous pouvez retrouver ici : Introduction à l’entraînement iso-inertiel : Un game changer dans la performance athlétique
Comment l’entraînement iso-inertiel active les muscles
L’entraînement iso-inertiel est reconnu pour sa capacité unique à activer les muscles de manière complète et efficace.
Contrairement à l’entraînement en résistance traditionnelle, qui met l’accent sur la phase concentrique (contraction) d’un mouvement, l’entraînement iso-inertiel engage activement les muscles dans les phases concentriques et excentriques.
Cette double activation musculaire conduit à un développement plus rapide de la force et de la puissance.
Lors d’un exercice iso-inertiel, l’athlète tire sur une corde reliée à un volant d’inertie, qui emmagasine de l’énergie cinétique pendant la phase concentrique (lorsque le muscle se contracte). Ensuite, pendant la phase excentrique, lorsque le muscle s’allonge sous tension, le volant restitue cette énergie, obligeant l’athlète à résister à cette force.
Cela active un plus grand nombre de fibres musculaires, notamment les fibres à contraction rapide, essentielles aux mouvements explosifs.
L’entraînement excentrique, qui met l’accent sur l’allongement du muscle sous tension, est crucial pour améliorer la force musculaire et prévenir les blessures.
Des études ont montré que les muscles peuvent produire davantage de force pendant la phase excentrique, ce qui maximise le recrutement des fibres musculaires et améliore l’élasticité musculaire, un élément clé de la prévention des blessures.
L’une des caractéristiques distinctives des systèmes iso-inertiels est leur capacité à fournir une résistance adaptative. Contrairement aux poids fixes, où la charge reste constante, la résistance s’ajuste en fonction de la force exercée par l’utilisateur, permettant un progrès constant sans ajustements manuels.
Recherche sur l’entraînement iso-inertiel et la performance
De nombreuses recherches se sont intéressées aux effets de l’entraînement iso-inertiel sur la performance sportive. L’une des découvertes les plus significatives est l’impact positif de cette méthode sur le développement de la puissance.
Dans des sports comme le sprint, le football ou le basketball, où la force explosive est cruciale, l’entraînement iso-inertiel améliore à la fois l’accélération et la vitesse globale.
Une étude de la Journal of Strength and Conditioning Research a évalué l’effet de l’entraînement iso-inertiel sur la vitesse de sprint et la hauteur de saut chez des athlètes professionnels.
Les résultats ont montré une amélioration de 10 à 15 % des temps de sprint et de la hauteur de saut vertical après 12 semaines d’entraînement iso-inertiel. Ces gains ont été attribués à une meilleure production de puissance, grâce à l’engagement des muscles dans les phases concentriques et excentriques.
En plus d’améliorer la puissance, l’entraînement iso-inertiel a montré des effets positifs sur l’endurance musculaire.
Une étude sur les coureurs de fond a révélé que ceux qui intégraient cet entraînement à leurs routines étaient moins sujets à la fatigue musculaire. Cela s’explique par une meilleure activation des muscles pendant de longues périodes, ce qui permet aux athlètes de maintenir un niveau de performance élevé plus longtemps.
L’entraînement iso-inertiel n’améliore pas seulement les performances explosives. Pour les athlètes pratiquant des sports rotationnels, comme le tennis, le golf ou le baseball, cet entraînement renforce considérablement la puissance rotationnelle.
En simulant des mouvements complexes dans plusieurs plans, il permet d’améliorer la performance d’une manière que l’entraînement avec poids traditionnels ne peut souvent pas atteindre.
Études sur l’entraînement iso-inertiel en réhabilitation
L’entraînement iso-inertiel est également très prisé dans les programmes de réhabilitation, notamment pour les blessures du bas du corps. L’un des principaux avantages est sa capacité à fournir une résistance contrôlée et adaptable, permettant aux athlètes de restaurer leur force et leur mobilité sans risquer de surcharger les tissus en cours de guérison.
Une étude publiée dans The American Journal of Sports Medicine s’est penchée sur l’impact de l’entraînement iso-inertiel après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA).
Elle a comparé deux groupes : l’un suivant un programme de réhabilitation traditionnel, l’autre intégrant l’entraînement iso-inertiel. Les résultats ont montré une récupération plus rapide, avec une meilleure stabilité du genou et une force musculaire accrue chez les patients ayant utilisé cette méthode.
De plus, cet entraînement a montré des effets positifs sur la guérison des tendinopathies, comme la tendinite d’Achille, fréquentes chez les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts répétitifs.
Les exercices excentriques, intégrés dans les systèmes iso-inertiels, favorisent la régénération des tendons et améliorent leur élasticité, réduisant ainsi le risque de rechutes.
Enfin, l’entraînement iso-inertiel s’est révélé efficace pour la réhabilitation des lésions musculaires et des dommages ligamentaires, ainsi que pour les soins post-chirurgicaux.
Grâce à sa résistance adaptable, il permet une reprise progressive de l’entraînement en toute sécurité.
Retrouve le témoignage de Romain, kiné du sport qui utilise l’iso-inertiel avec ces patients :
Les bienfaits neuromusculaires de l’entraînement iso-inertiel
L’entraînement iso-inertiel a un impact significatif sur le développement neuromusculaire. Le système neuromusculaire, qui assure la communication entre le cerveau et les muscles, joue un rôle clé dans la coordination et le contrôle des mouvements.
Cet entraînement améliore cette communication, optimisant à la fois le recrutement musculaire et le contrôle moteur.
Les exercices iso-inertiels forcent l’athlète à s’ajuster constamment à la résistance variable du volant d’inertie, stimulant ainsi le système nerveux à réagir plus efficacement.
Une étude de la European Journal of Applied Physiology a démontré une augmentation de 20 % de l’activation musculaire pendant des mouvements complexes chez les athlètes pratiquant cet entraînement.
L’impact de la surcharge excentrique sur les gains de force
La surcharge excentrique, où l’accent est mis sur la phase d’allongement des muscles, est un levier essentiel pour augmenter la force. Les muscles génèrent plus de force pendant cette phase, favorisant des gains de force et d’hypertrophie.
Une étude dans le Journal of Applied Physiology a révélé que les athlètes pratiquant une surcharge excentrique ont vu leur force augmenter de 30 % par rapport aux entraînements classiques.
L’entraînement iso-inertiel favorise cette surcharge naturelle, ce qui accélère les gains de force et favorise la croissance musculaire, tout en améliorant la santé tendineuse, essentielle pour prévenir les blessures.
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